Église Saint-Nicolas-et-Saint-Marc
Nous voici maintenant devant un témoin de l’histoire de Ville-d’Avray.
L’église actuelle de Ville-d’Avray fut construite à la veille de la Révolution française. La première pierre fut posée le 11 juillet 1789, trois jours avant la prise de la Bastille.
Elle fut dédiée à Saint Nicolas, patron de l’ancienne église, et à Saint Marc, en hommage à Marc-Antoine Thierry, baron de Ville-d’Avray, qui finança sa construction.
Les plans furent dessinés par Charles François Darnaudin, inspecteur des bâtiments du Roi. Fidèle au goût de l’époque, il imagina un bâtiment dans un style « antiquisant », inspiré de l’architecture gréco-romaine. L’église, sobre et lumineuse, est dotée d’une nef unique (sans bas-côtés), d’une coupole à caissons et d’un clocher carré qui surplombe l’abside.
Mais si l’édifice était pensé avec une grande simplicité, il fut enrichi au fil du temps grâce à la générosité d’artistes venus en villégiature à Ville-d’Avray au XIXe siècle.
Le peintre Camille Corot, célèbre pour ses paysages, réalisa quatre fresques dans les chapelles latérales et offrit un tableau intitulé Saint Jérôme dans le désert, toujours visible dans la nef.
Le sculpteur James Pradier, lui aussi attaché à la commune, fit don de trois reproductions en plâtre de ses œuvres. D’autres bienfaiteurs offrirent des tableaux, comme cette Descente de croix de l’artiste Cassel.
Au fil du temps, la nef s’étant quelque peu trop chargée d’œuvres, beaucoup de tableaux furent déposés lors d’une importante campagne de restauration entre 1971 et 199
Le saviez-vous ?
Cette église fût aussi un « temple de la Raison ». L’église fut en effet achevée en 1790, en pleine Révolution française. Trois ans plus tard, elle changea de fonction et devint un « temple de la Raison », comme beaucoup d’églises en France. Il fallut attendre le Concordat de 1801 pour qu’elle retrouve sa vocation initiale.